Colloque Pierre de Coubertin 2015﷯

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Jean Durry

Personnalité, écrivain et historien du sport et de l'olympisme, il  a été le directeur du Musée national du Sport. Ce musée traite du phénomène sportif dans sa globalité. Ses collections comptent plus 100 000 objets et retracent l'histoire du sport en France dès ses origines.

PC 2015 - INTERVENTION

 

« L'Éducation, ce fil rouge de la vie et de l’œuvre de Pierre de  Coubertin »

 

Jeudi 12 novembre 2015 à 10 h 00

 

PARCOURS PROFESSIONNEL

 

NATIONAL

 

-> Secrétaire général de l'Académie des sports

-> Vice-président du Comité français Pierre de

    Coubertin

 

INTERNATIONAL

 

-> Vice-président du comité international Pierre de

    Coubertin (CIPC)

-> Secrétaire général du comité international pour le

    fair play (CIFP).

 

 

 

RÉSUMÉ INTERVENTION

Quoi de plus naturel, de plus logique, que d’ouvrir ce colloque organisé sous l’égide de l’université de POITIERS en totale symbiose avec le Comité Français Pierre de COUBERTIN sur « LE SPORT AU SERVICE DE L’EDUCATION ET DES CONNAISSANCES », en situant en perspective la place fondamentale qu’occupa l’EDUCATION dans le parcours de celui qui a « inventé » les Jeux Olympiques de notre époque ?

 

Ce n’est pas par hasard, dans « le grand amphithéâtre de la vieille Sorbonne » que le vendredi 25 septembre 1892 cet homme jeune – il n’a pas 30 ans -, lance en péroraison d’une Conférence l’idée, inattendue pour l’auditoire qui applaudit mais ne le comprend pas, d’œuvrer désormais « sur une base conforme aux conditions de la vie moderne » [à] « cette œuvre grandiose et bienfaisante : le rétablissement des jeux Olympiques ».

Il s’appelle Pierre de Coubertin.

Et c’est bien L’EDUCATION qui aura constitué le fil rouge, l’axe essentiel d’une vie, d’une pensée et d’une œuvre orientées vers la jeunesse et l’avenir.

 

C’est en Angleterre qu’au cours des années 1880, il trouve sa voie. Marqué comme toute génération par le désastre de la guerre de 1870-71, il voudrait régénérer la jeunesse de son pays. Mais comment ? Il découvre alors Outre-Manche « cette chose imprévue et cachée : la pédagogie sportive ». Il entre alors, de manière pour le moins surprenante pour l’époque, dans un combat douteux pour « tailler dans l’éducation française une place au sport ».

 Près d’un siècle et demi plus tard, la bataille est-elle gagnée ? Ou perdue ?

 

« L’instruction publique » c’était, cela reste, un bastion, les esprits et les institutions n’avancent pas assez vite à son gré. Pour proposer l’idée sportive, il conçoit qu’il faut d’abord impressionner l’opinion, en créant un évènement de retentissement international, doté d’une « périodicité » et d’un « prestige considérable ». « Cela ne revenait-il pas à restaurer l’olympisme ? » Le voici voué à s’évertuer à dresser l’arbre … qui cachera la forêt de son œuvre multiple et foisonnante. Il ne cessera de définir l’olympisme comme une « […] éducation démocratique et de pacification internationale », et soulignera encore en 1931 à quel point « le protocole olympique est d’essence purement pédagogique ».

 En est-on pleinement conscient aujourd’hui ?

 

Il faut aller plus loin. « Parti du champ très particulier d’une introduction du SPORT dans les établissements du cycle secondaire, il va en venir à un diagnostic remettant radicalement en cause l’ensemble de notre système éducatif. Il aboutira notamment au « flambeau à dix branches », considéré « comme base de l’instruction que doit posséder tout homme, [à la mesure de] ses capacités et du temps dont il dispose ».

 Sur le chemin de cette éducation « productrice de clarté mentale et de calme critique » (Discours du 29 mai 1925 en l’Hôtel de Ville de PRAGUE) pour laquelle il lutta sans relâche, avons-nous vraiment avancé ? Et quelle place y tient réellement le sport ? La parole est à vous.