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Claude Piard
Ancien professeur d’éducation physique et sportive engagé dans le mouvement sportif associatif, auteur de nombreux articles et ouvrages relatifs à la gymnastique sportive, qui termine sa carrière professionnelle comme maître de conférences hors classe de l’université Paris-X-Nanterre en septembre 2001.
PC 2015 - TABLE RONDE
- Modérateur -
"A travers l'enseignement d'un sport, enseigner plus que le sport"
Jeudi 12 novembre 2015 à 17h00
RÉSUMÉ INTERVENTION
Former par et pour la gymnastique
Claude Piard, docteur d’Etat
Formé par Pierre Blois à l’ENSEP à l’enseignement programmé par objectif dès 1960, j’y suis resté longtemps fidèle tant dans mon métier d’enseignant que dans mes engagements associatifs sans trop me poser de questions sur la façon dont je «cuisinais ces recettes» sur le terrain. C’est au début des années 70 que la tournée du référent de l’entraînement soviétique, Vladimir Koutznetzov, m’obligea à chercher plus loin. Biologiste réputé de l’université Lomonosov et directeur de son institut d’anthropo-maximologie il affirmait que les derniers progrès des performances ne devaient rien à sa propre spécialité mais tout à une «nouvelle psychologie» dont l’application à la formation des sportifs avait permis de diminuer notoirement les charges d’entraînement et d’améliorer d’autant les résultats et leur stabilité.
La découverte de ce cadre conceptuel, celui du socio-cognitivisme, m’a permis de théoriser ma pratique puis de formaliser mon expérience de terrain dans une thèse d’Etat consacrée à la didactique des disciplines gymniques en milieu associatif et scolaire. Il en résulte au moins une conviction forte : il n’y a pas de spécificité des apprentissages moteurs. Comme celui des mathématiques, de la physique ou du langage que nous avons paraphrasés, ceux-ci évoluent d’opérations matérielles concrètes à un développement conceptuel personnel et unique qui garantit la maîtrise des connaissances acquises. La motricité présente cependant un avantage considérable : celui d’être observable dans ses productions : SAVOIR C’EST POUVOIR MONTRER QU’ON FAIT !
Les activités physiques et sportives possèdent certes en elles-mêmes des vertus propres et un pouvoir attractif pour les élèves (quoi que … la course aux dispenses reste un sport national toujours très pratiqué !). Ce constat posé leur usage au plus grand bénéfice du développement personnel de chacun dépend aussi de la façon de les appréhender et de les enseigner. Afin d’ouvrir les débats de cette table ronde, c’est ce que nous allons essayer d’évoquer à partir de cet exemple particulier auquel nous avons consacré tant notre carrière d’enseignant-chercheur que nos engagements associatifs d’entraîneur et de formateur.